Violence et dégradation de poulailler
La presse se fait régulièrement le relais d’information concernant des attaques sur des ânes ou des chevaux. Les poules ne sont plus à l’abris. Voyez ce témoignage bouleversant concernant des violences envers des poules de particuliers et la dégradation volontaire du poulailler.
Témoignage
« Aujourd’hui, il m’est arrivé une chose horrible.
Je m’étais psychologiquement préparé à quelques moments difficiles avec mes miraculées… Comme on peut en attendre avec tout les animaux. Quand on les aime, il est toujours difficile de les voir malades, souffrants ou de les voir disparaître.
Je m’étais également préparé à de durs moments lors des sauvetages de poules pondeuses. En effet, cela est toujours émotionnellement compliqué.
J’ai été en chercher pour la première fois une semaine avant Mai. C’est à cette occasion que j’ai ramené mes 5 poules brunes.
Quand je les ai accueillies, je me suis prémuni contre l’agilité des fouines, la ruse des renards, les ravages des poux rouges…
J’ai donné énormément d’amour pour que tout soit parfait à l’avenir, car leur passé était un véritable enfer. Je les ai vues découvrir ce qu’un nouveau-né normalement découvre… Je les ai vues sortir pour la première fois, découvrir des aliments inconnus, jouer, chasser, lever les pattes, se percher, battre des ailes, creuser…
J’ai adopté un coq, pour recréer une cohésion comme chez tout les être vivants : il existe des sexes mâles et des sexes femelles, indépendamment de la reproduction. Il s’est mis à chanter, les poules se sont mises à le suivre…
Tout allait pour le mieux, mis à part une poule blessée suite à un accident inconnu, actuellement soignée à « La Ferme Lovely ».
Je ne m’étais malheureusement pas prémuni contre la sauvagerie humaine. J’ai sauvé ces poules des griffes des mauvais hommes, sans penser qu’ils pourraient encore leur nuire.
Cette nuit, entre 23h et 6h, une ou plusieurs personnes ont passé ma clôture. Ils ont jeté des palettes en bois sur le poulailler, sur les poules, dans les buissons, dans la rivière. Ils ont cassé le poulailler, sans doute tué les 4 poules dans d’atroces souffrances. Le coq a manifestement su se sauver, il ne reste que lui.
C’est ce que j’ai trouvé ce matin. Aucun corps d’Isa, Jackie…Alphonse était seul, terrorisé, caché dans un buisson, hurlant mais sauf.
Lorsque l’on a comme valeur l’altruisme, il nous est insupportable de voir des individus souffrir sans essayer de faire quelque chose, ou pire, d’en être coupable.
Quand on aspire à un monde où le respect et la joie aurait plus de place que la cruauté et le profit…
Si, à cette fin, on s’implique dans diverses causes, que l’on pense sa manière de vivre, que l’on donne une chance aux faibles d’avoir le droit d’exister en tant qu’individus…
On peut s’attendre à de la cruauté, à du sadisme, mais jamais on ne peut y être passif…
Je suis triste et je me sens coupable. Moi qui ai été en chercher 856 à Audenarde dans le seul but de les sauver, je n’ai pas été capable d’anticiper ce genre de sauvagerie.
Faut-il croire en un monde libre ou protéger à outrance ce qui devrait susciter de la gentillesse? Le débat se pose régulièrement.
Je veux croire qu’un jour cela changera, que les hommes prendront conscience de leur environnement, de la souffrance qu’ils occasionnent, qu’ils éduqueront leurs enfants en ce sens.
Je me prends à rêver à un monde où les animaux auront le même respect que n’importe quel individu.
Nous avons l’Histoire derrière nous, en faisant le mieux que l’on peut, le futur ne sera que meilleur. Je vous encourage à réfléchir à ce que vivent les animaux, à vous demander comment pouvons nous changer leur avenir.
Ne nous résignons pas, quoi qu’il arrive, car ils ont besoin de nous. »