Le débecquage
C'est quoi?
Dès le premier jour de leur vie, les poussins femelles destinées à la production industrielle d’œufs, à la production de viande, et même les poussins destinés à devenir des poules d’ornement et achetés en animalerie subissent cette mutilation cruelle qui consiste à couper le bec au moyen d’une lame à haute température. Bien sûr chaque poussin est unique au niveau de sa taille, et la lame utilisée n’est pas toujours à bonne température : trop chaude qui brûle, trop froide qui ne cautérise pas, trop haute ou trop basse, et le poussin a son bec coupé de travers.
Comme dans tout ce qui est industriel, l’opération doit aller vite, très vite: sans anesthésie, ce qui cause une douleur insupportable au poussin, et sans aucun égard pour lui. Il est fréquent que des becs soient arrachés, ou déformés à jamais. En effet, le débecquage coupe la corne, l’os et les tissus sensibles, et le bec ne repousse jamais. Les tissus sensibles, eux, repoussent, et finissent par former une excroissance très douloureuse pour les animaux. Certains ne savent plus manger, ou difficilement, et ce toute leur (courte) vie. Ils perdent du poids et certains n’y survivent pas.
Certaines, dont le bec n’aura pas été déformé ou arraché, seront confrontées à un autre problème : le bec ne se referme jamais complètement, et devient la porte ouverte aux poussières irritantes et aux bactéries qui les fragilisent à l’extrême.
Pourquoi?
Les industriels justifient cette pratique par le picage que les poules s’occasionnent dans les élevages.
« Ces animaux sont méchants entre eux ! » s’exclament-ils. En effet, dans les élevages intensifs, certaines poules agressent les plus faibles, leur arrachent les plumes, les piquent à l’anus jusqu’au sang et parfois jusqu’à l’éviscération.
Pourtant, le débecquage n’empêche nullement le picage ultérieur. Pour s’en convaincre, il suffit de voir des poules rescapées de batterie qui sont dans un état de déplumage lamentable malgré un bec pourtant coupé.
En réalité, si les poules pratiquent le picage, c’est uniquement en raison de leurs conditions de vie : entassées sur de petites surfaces dans des hangars surchauffés et éclairés artificiellement, sans distraction, par ennui, par nourriture insuffisamment riche en protéines. Parce qu’aucun de leur besoin n’est rencontré : pas de grattage de sol, pas d’épouillage, pas d’étirements… Il s’agit donc d’une double peine pour la poule.
Les poules ne sont pas cruelles, elles vivent le martyr et font ce qu’elles peuvent pour survivre dans les conditions qu’on leur donne.
Et le bio ?
Ne pensez pas que les poules en élevage bio y échappent : même si leurs conditions de vie sont moins pires que celles de leurs sœurs d’infortune, la pratique s’y rencontre aussi, car la densité reste trop importante par rapport à l’espace disponible.
Les poules vivent normalement en petits groupes, et elle se retrouvent malgré elles dans des groupes de plusieurs milliers d’individus qui se marchent littéralement dessus.
Que faire?
La seule solution pour éviter le picage des poules, c’est de revoir leurs conditions de vie dans les élevages. Offrir des conditions décentes, respectueuses, vraiment respectueuses, et pas des conditions juste acceptables pour éviter la mort.
Il faut une loi qui interdise le débecquage. Pour y parvenir, merci de signer notre pétition.
Si vous consommez des oeufs, donnez un signal fort aux éleveurs et aux industriels. Achetez vos oeufs auprès de quelqu’un qui a quelques poules et qui n’a pas fait pratiquer le débecquage. Refusez à tout prix d’acquérir des animaux ayant subi le débecquage – sauf bien sûr dans le cas d’adoption de poules de réforme qui ne demandent qu’à avoir une seconde chance !
Si les poules vivent dans des conditions normales, adaptées à leurs besoins, il n’est nul besoin de pratiquer le débecage car elles n’auront alors aucune raison de s’attaquer les une aux autres…
Aidez-nous a faire stopper cette pratique barbare. Signez notre pétition en ligne ou téléchargez le formulaire de pétition.
Faites-le signer à votre famille, amis, connaissances. Lorsqu’il est rempli, vous pouvez nous le renvoyer.